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Livres - 18 February، 2024

Le Livre Blanc (Isratine)

Ce Livre Blanc examine le problème de façon neutre, scientifique et sérieuse en vue de parvenir à une solution juste et définitve à ce que l’on appelle « le problème chronique du Proche Orient ». Il pourrait éviter à la region les fléaux de la violence, de la guerre et de la destruction. Il comporte des avis et opinions de personnalités arabes et juives exposées dans le passé, ainsi que des projets internationaux qui soutiennent cette solution préconisée par ce Livre Blanc. Toute autre option ne pourra pas resoudre le problème.

La Palestine

C’est le nom reconnu par l’histoire et les livres saints pour ce pays. Il est associé à ses habitants originaires les Philistins, tel que reconnu dans l’Ancien Testament, livres de Josué, de la Genèse et du Deutéronome, etc. Les livres mentionnent les noms des Anaqites, des Rephaïtes, des Cananéens, des Jébusites, des Hittites et des Phéniciens etc…le livre de l’Exode dit clairement : « Quand Pharaon laissa partir le peuple, Dieu ne le conduisit pas par la route du pays des Philistins.. »

Le nom est demeuré inchangé au cours de la période du Mandat, et il est mentionné dans tous les projets et les règlements proposés. Ce fait est admis même par les dévoués du mouvement sioniste comme Samuel Katz, fondateur du mouvement sioniste Hairut, et leader de l’Organisation de l’Armée Nationale Sioniste, qui dit :

« Toutes les organisations sionistes du monde portaient le nom de Palestine »Il a même donné des exemples en mentionnant l’Anglo-Palestine qui était une banque sioniste, le Fonds Juif de Constitution appelé Fonds Palestinien de Constitution, de même que le Fonds des Travailleurs palestiniens qui était un fonds juif. Les chansons de Palestine en exil étaient des chansons sionistes. Il dit également : « Nous célébrions la fête de l’arbre en exil an l’appelant la Fête de l’arbre palestinien. Le journal Palestinian Post était un journal sioniste, porte parole de l’Union Sioniste ». Il ajoute « le nom Palestine n’a pas été remplacé que lors de la création de l’Etat d’Israël ».

Il admet que l’hébreu a fait son apparition en tant que langue utilisée en Tibériade au Xème siècle.  Même le président américain Roosevelt a dit dans sa reponse à une lettre de l’Emir Abdallah, Emir de Jordanie, en mai 1944 : « En ce qui concerne la Palestine, j’ai le plaisir de vous transmettre les assurances que les Etats Unis n’envisagent point de prendre une décision quelconque concernant le changement de la situation en Palestine sans le consentement total des Arabes et des Juifs ».

De toute façon, l’histoire de la Palestine, quel que soit son nom, montre que c’est un pays comme les autres pays de la région, habité par différentes populations, passé sous diverses tribus, nations et nombreux peuples dont certains étaient nomades, d’autres envahisseurs. Il a connu nombreuses guerres et des vagues de peuples venant de toutes les directions. Du point de vue historique, personne ne peut donc se donner le droit d’affirmer que c’est sa terre de façon exclusive. Ce n’est qu’ une prétention. Il n’y a rien qui donne à une partie le droit à une part de la Palestine, ou qui nie son droit aux autres parties du territoire.

Un Etat Juif :

C’était la première idée proposée pour protéger les Juifs. Elle a été avancée dans l’ère moderne entre autres par Théodor Herzl. La cause c’était l’oppression des Juifs en Europe en particulier, et ce avant le régime de Hitler. On avait proposé Chypre, l’Argentine, l’Ouganda, Monte Verde, la Palestine et le Sinaï pour créér l’Etat juif pour que l’Europe se débarasse d’eux. La Palestine n’était pas donc nécessairement désignée comme le foyer national juif, tel que confirmé par ces événements de l’histoire.

Déclaration Balfour :

L’objectif de cette déclaration était de débarasser l’Europe des Juifs plutôt que de sympathiser avec eux. L’oppression des Juifs : ce groupe est assez malheureux, il a beaucoup souffert sous les dirigeants, les gouvernements et les peuples depuis les temps anciens. Pourquoi ? C’est la volonté de Dieu, citée dans le Coran depuis le Pharaon d’Egypte, au roi de Babel, aux Romains, Titus, Hadrien, aux rois d’Angleterre tels que Edward 1er. Ils ont été exilés, emprisonnés, massacrés, ils ont fait l’objet de sanctions pécuniaires et de toute sorte d’oppression par les Egyptiens, les Romains, les Britanniques, les Russes, les Babyloniens, les Cananéens et finalement par Hitler.

Les Arabes et les Juifs :

Il n’y a pas d’inimité entre les Arabes et le Juifs, ils sont cousins des Arabes adnaniens, fils d’Abraham. Lorsque les Juifs ont été opprimés, leurs frères arabes les ont reçus dans leurs villes. Ils les ont abrités à Medina, et leur octroyé la vallée Al-Kora, nommée ainsi pour les villages juifs. Après la naissance de l’Islam, les Juifs ont haï l’idée que le Prophète n’était pas des leurs, et lui ont nourri une hostilité déclarée. Certaines campagnes ont été menées contre eux, comme elles l’ont été contre les païens de Qoraish ou les Arabes apostats. Les Juifs ont été chassés de l’Andalousie avec les Arabes vers la fin du XVème siècle. Ils ont été accueillis dans les pays arabes, où l’on trouve un quartier juif ou une allée juive dans chaque pays. Ils ont vécu en paix et amitié avec leurs frères arabes.

Projets de soultions par la création d’un Etat unifié ;

I- Les projets britanniques

a-     Le projet Wackhope: Haut Commissaire Britannique en Palestine au début des années trente du XXème siècle. Le projet consistait à créér un Conseil législatif pour la Palestine composé de onze membres musulmans, quatre membres chrétiens et sept juifs, selon la constitution des habitants de la Palestine à l’époque.

b- Le projet New Comb :

1-     la création d’un Etat palestinien indépendant et souverain

2-     la liberté totale des communautés

3-     la liberté totale des municipalités

4-     la décentralisation

c- Le projet du Livre Blanc britannique en 1939 :

1-     un Etat palestinien indépendant ayant un système fédéral

2-     un conseil consultatif arabo-juif

3-     un conseil exécutif arabo-juif

d- Le projet de Lord Morson :

1-     un gouvernement central

2-     quatre régions administratives : arabe, juive, Jérusalem et le Néguev

3-     un gouvernement local et un conseil législatif pour chaque région

Ces projets ont été rejetés pour des raisons non essentielles telles que la non acceptation des superficies des régions et des municipalités accordées à chacune des parties, des différends concernant la durée du mandat britannique ou encore des questions relatives au nombre des immigrants etc.

Propositions sionistes :

1-  La première venait de ce qu’on appelait « l’union de la paix », et à sa tête le rabbin Benjamin, qui préconisait la création d’un Etat à deux nations. Ils ont mis en garde les Juifs contre le refus de cet Etat à deux nations, car ce refus ne réalisera pas la paix pour les Juifs. Cette prédiction s’est en effet réalisée.

2-  La solution fédérale ou confédérale préconisée par un des dirigeants les plus importants de l’organisation Haganah, Meir Amit, qui occupa des postes militaires importants, qui était membre de la Knesset et ministre, et occupa d’autres postes  de haut niveau. Il estime que, d’un point de vue stratégique, le fait de céder des territoires occupés, il entend par là des territoires tels que le Sinaï, le Golan, la Cisjordanie ou Gaza, constitue un abandon d’acquis concrets qu’il estime irremplaçables. Pour ce qui est de la contrepartie, il affirme que bien que l’Egypte en ait donné, elle est toutefois susceptible de changer à tout moment. Il donne des exemples concernant l’utilité de la création d’Etats fédéraux, à savoir l’Union Européenne, les Etats Unis d’Amérique et affirme qu’ils ont vécu les premières treize années en troubles jusqu’en 1789. Un autre exemple est le Nigéria, qui compte, selon lui, nombreuses réligions et nations. Il estime que les considérations économiques, militaires, géographiques et historiques soutiennent une telle soultion et elles sont toutes présentes en Palestine. Il ajoute que la création d’un Etat palestinien indépendant constitue un grave danger. Pour éviter de tels dangers constitués par la création de cet Etat palestinien indépendant, il est impératif de créér un seul Etat fédéral. Il affirme : le problème de Jérusalem sera ainsi facilement résolu, car elle sera la capitale de cet Etat fédéral.

3- La proposition du sionisme allemand : la douxième conférence du sionisme allemand tenue le 11/9/1921 a adopté l’idée de la création d’un seul Etat pour les deux parties : de vivre en une alliance avec le peuple arabe palestinien pour  réaliser une stabilité commune pour une république croissante dont l’édifice garantit à chaque citoyen de ses peuples son développement national sans interférence.

II- Projets arabes :

a- Première proposition du roi Abdallah :

1-     un royaume unique

2-     des administrations spéciales pour les Juifs dans les régions où ils résident

3-     un parlement unique où les Juifs seront représentés selon leur proportion dans le nombre total des habitants

4-     un conseil de ministres mixte

b- Deuxième proposition du roi Abdallah :

Le partage de la Palestine entre le Liban, la Jordanie et l’Egypte, le reste du        territoire serait concédé aux Juifs.

c- Projet Nouri El Said :

1-     un Etat unique

2-     autonomie des Juifs à l’intérieur de l’Etat

De toute façon, toutes les initiatives lancées avant 1948 préconisaient un Etat unique, certaines considéraient les Juifs de la même optique dont on considère aujourd’hui les Palestiniens…autonomie…partage…etc.

La non-acceptation d’un Etat unique étai donc l’erreur historique qui a causé la tragédie actuelle.

La proclamation unilatérale d’un Etat au profit d’une seule partie, constitue également une erreur. Le partage a échoué et échouera à l’avenir.

Avant 1948 on regardait les Juifs du même œil dont on regarde les Palestiniens aujourd’hui, ils étaient en minorité en Palestine, parfois on leur proposait l’autonomie, d’autre fois on leur offrait des régions juives, etc… les Plaestiniens constituaient la majorité, et c’est pour cette raison que les Palestiniens on rejeté la fameuse décision du partage en 1947. Cependant, après 1948 la situation a été renversée : les Palestiniens sont devenus une minorité à cause de la guerre de 1948 et ensuite de 1967, et le Juifs ont constitué la majorité des citoyens dans le pays appelé Israël. Par la suite, des propositions ont été faites aux Palestiniens, comme jadis aux Juifs, de l’autonomie, de régions arabes, du partage, etc..

Ce Livre Blanc offre la solution historique définitive. L’objectif de ce rappel des différents projets est de démontrer que l’idée de l’Etat palestinien unique avait été proposée, que le rejet de cette solution est à la base du problème tragique que vit la région à l’heure actuelle, car l’alternative de cet Etat unique c’est justement la situation à laquelle nous assistons aujourd’hui.

Erreur et dangers de la création de deux Etats :

Un brigadier chercheur israélien qui était le commandant militaire de la Cis-jordanie de 1974 à 1976 a dit : « Il est impossible d’accepter le partage de la Palestine, ou de la présence d’une autorité étrangère sur le territoire d’Israël ». Il justifie ce refus par des vérités indéniables car elles sont meurtirères, dont :

La Cisjordanie est de 50 Km de large et sur une région montagneuse qui s’élève à 1000 mètres et donne sur la région la plus vitale d’Israël, à savoir la vallée côtière de 14 à 20 Km de large uniquement. 67% des habitants d’Israël vivent dans cette région, qui compte également 80% de son industrie. Il est donc impossible d’accepter la présence d’une autre partie en Cisjordanie qui soit de nature à menacer cette zone vitale de façon directe.

Le brigadier Meir Bael, qui est parmi les plus conciliants, membre de la gauche sioniste, ainsi que du Conseil de la paix, souligne cependant que « notre droit  est historique en Cisjordanie, nombreux estiment qu’elle constitute (le cœur de la nation juive). Notre droit à y tenir est sacré dans toutes les prescriptions de la religion, dans les traditions religieuses et historiques du peuple d’Israël »

Les mêmes arguments sont avancés par le brigadier chercheur Arieh Shlev qui insiste sur le fait de ne pas abandonner la Cisjordanie pour des raisons vitales, quand il affirme : « Si nous perdons la Cisjordanie, la profondeur d’Israël entre Toulkerm et Netanya sera de 15 Km uniquement, entre Qalqilyah et la côte de               Herzliya de 14 Km uniquement. Ainsi Israël serait ouvert sans protection contre les dangers en raison de l’absence d’une profondeur stratégique. Au cas où une guerre éclatait à partir de la Cisjordanie, Israël serait divisé en deux ou trois parties si une armée arabe atteint la mer.

Il ajoute : « Même en l’absence de guerre, Israël fera l’objet d’une menace constante de la Cisjordanie, l’espace aérien israélien sera toujours sous la domination de la Cisjordanie »

Il souligne également qu’il « faut pour garantir la sécurité d’Israël partager la Cisjordanie en trois zones de défense, à savoir : la vallée et le fleuve Jourdain / le versant des Montagnes de Samarra et le désert de Judée / les pics de la ligne Janin- Toubas- Naplouse- Maalya Lavona- Ramallah- Jérusalem- Bethlehem- Tiqwa, ainsi que des lignes de défense stables au sud du secteur de Gaza.

Il affirme : « toute région tampon entre les Palestiniens et les Israéliens ne sera pas une source de sécurité pour Israel, bien au contraire, elle sera la cause de troubles ».

Il ajoute cependant que « les politiques d’Israël ont empoisonné l’idée sioniste préconisant la transformation du pays en un Etat à deux nations ».

Le professeur Shlomo Avneri affirme : « le conflit israelo-palestinien est différent de tout autre conflit connu dans les XIX et XX èmes siècles, car c’étaient des conflits de frontières même si certains se sont poursuivis pendant plus d’un siècle.  Le conflit israelo-palestinien est différent, car c’est un conflit entre deux mouvements dont chacun considère le même territoire comme étant sa propriété ou faisant partie de son sol national. C’est à dire les Palestiniens considèrent que ce qui est aujourd’hui appelé Israël n’est qu’une partie de leur patrie, même s’ils obtiennent la Cisjordanie et Gaza. D’autre part, les Juifs considèrent que la Cisjordanie n’est que Judée et Samarie qui font partie de leur patrie même si un Etat palestinien y est créé. Il ajoute : « Pour les Juifs c’est leur terre historique ayant le patrimoine glorieux et la terre du salut ». C’est la Cisjordanie.

Pour les Arabes, selon le professeur, c’est la terre dont ils étaient seigneurs en tant qu’arabes et musulmans depuis le VIIème siècle, et la majorité de ses citoyens est arabe musulmane. Elle est, ajoute-t-il, une partie du monde arabe qui s’étend du Golfe jusqu’à l’océan Atlantique, elle est comme le Yemen ou l’Iraq. Les Arabes l’appellent Palestine, voire la Syrie du Sud, alors que le mouvement sioniste l’appelle la terre d’Israël.  Dans ce cas précise-t-il : « Ou bien un mouvement est anihilé par l’autre, ou bien ils parviennent ensemble à une solution de compromis ». Cette solution de compromis est la création d’un Etat unique pour tous, où chaque partie vivra sur la totalité du territoire en question, sans être privé d’une de ses parties. Il souligne :  « reconnaître aux Palestiniens le droit à l’autodétermination ne signifie que déterminer le domaine des activités qui leur sont permises de la part d’Israël, et cela n’est pas du tout une solution ».

Il dit également : « je ne suis pas pour la création d’un Etat palestinien en Cisjordanie et à Gaza, car il est impossible de séparer un million de Palestiniens qui vivent à l’est du Jourdain de leur identité palestinienne. L’Etat palestinien en Cisjordanie et à Gaza ne peut constituer une solution du problème des réfugiés, même pour ceux qui se trouvent au Liban et en Syrie. Toute solution, affirme-t-il, qui garderait la majorité des Palestiniens dans les camps, et qui ne comporterait pas une solution digne à l’intérieur des frontières historiques Israël/Palestine ne peut être considérée comme telle, même avec la création d’un Etat palestinien en Cisjordanie et à Gaza, que cet Etat soit disposé à vivre en paix avec Israël, ou qu’il soit sous un commandement pacifique et non pas l’OLP. Ce ne serait pas une solution, car elle n’a pas été en mesure de regler le problème des réfugiés et leur rapatriement en Cisjordanie et à Gaza, puisque cette région ne peut pas assimiler tous ces habitants.

Le chercheur stratégique sioniste, qui est aussi un professeur universitaire et spécialisé dans le conflit arabo-israélien, qui a publié un nombre d’ouvrages sur la matière, Jehu Shvat Herkabi, dit : « L’acceptation par l’OLP d’un Etat palestinien en Cisjordanie n’est qu’une tactique pour regler ses comptes avec Israël, car elle revendiquera plus, se battra pour obtenir ses objectifs. L’acceptation de l’Etat en Cisjordanie et le secteur de Gaza n’est qu’un report à plus tard pour poursuivre la lutte dans une étape ultérieure.

Il précise : « La création de zones démilitarisées est une expérience échouée, car elle rendrait le contrôle de ces zones incertain. Elles sont un facteur de conflit et non pas de stabilité ».

La création de l’Etat indépendant de Palestine détruira le rêve du Grand Etat d’Israël pour les Israéliens, et forcera en même temps les Palestiniens à abandonner le reste de la Palestine. Ce petit Etat fera l’objet d’une ingérence accrue de la part de la Jordanie et des Israéliens dans ses affaires intérieures. Cela engendrera nécessairement des conflits sanglants.

Mati Steinberg, conférencier à l’Université Hébraïque, dit : « L’acceptation d’un objectif intérimaire comportant la création d’un Etat palestinien en Cisjordanie et à Gaza ne doit pas être interprété en aucune manière comme étant une renonciation à l’objectif final. Il ajoute : Le règlement n’est qu’une étape brève dans le cadre de la théorie traditionnelle qui n’a pas changé ». Ce conférencier sioniste craint que l’approbation du droit à l ‘autodétermination serait applicable à ceux qu’il appelle les Arabes d’Israël autant que les Palestiniens de Jordanie.

La solution radicale et historique est la suivante :

Un Etat unique pour les Palestiniens et les Juifs ( Isratine)

Les conditions de cet Etat sont les suivantes :

1- Le retour des réfugiés palestiniens et les personnes déplacées où qu’ils soient et selon leur volonté, car il n’est pas admissible de recevoir des Juifs qui n’ont jamais été des habitants de Palestine, ni eux mêmes, ni leurs ancêtres et rejeter des Palestiniens qui sont devenus réfugiés après avoir quitté la Palestine en 1948, d’autant plus que les Juifs affirment qu’ils n’ont pas chassé les Palestiniens, mais ce sont les Palestiniens eux mêmes qui ont cru la propagande et quitté leurs maisons. Un membre de la première Knesset, leader du mouvement  Hairut et commandant de l’Organisation de l’Armée nationale, un extremiste connu, Samuel Katz, citant le général Glubb, dit : « Le citoyens arabes ont été terrifiés, ils ont quitté leurs villages sans avoir fait l’objet de menace au cours de la guerre ».

Cet écrivain connu souligne que c’était là l’origine du mensonge selon lequel les Juifs auraient chassé les Arabes par la force de leurs villages, il ajoute que les correspondants qui ont rapporté les événements de la guerre de 1948 ont mentionné la fuite des Arabes, mais n’ont jamais mentionné que cette fuite était forcée, ils ne l’ont même pas signalé implicitement.  M. Samuel admet toutefois un phénomène assez curieux, à savoir la fuite. Il admet que cette fuite s’est effectuée à une très large envergure, que c’était une fuite massive de paysans qui d’habitude sont attachés à leur terre. Il dit :

« Les hommes ont fuit et n’ont pas défendu leurs maisons. Ce phénomène de fuite collective et massive des Palestiniens nécessite une explication logique. Il cite également un article du correspondant du Times à Amman : « La Syrie, le Liban, l’Est de la Jordanie et l’Iraq abondent des rescapés en provenance d’Israël. Il s’étonne pourquoi ils ont fui et ne sont pas restés en Israël pour se battre ».

Il cite également Emile Ghoury, secrétaire de l’Autorité Arabe Supérieure dans un discours prononcé devant la Commission Politique Spéciale des Nations Unies, le 17 Novembre 1960, où il dit : « Les actes terroristes sionistes accompagnés de massacres ont causé l’exode massif des Arabes de la Palestine. On pouvait empêcher la publication de tels mensonges et les étouffer dans l’œuf ».

Ces citations visent à confirmer deux choses, la première c’est l’admission qu’un exode massif a eu lieu effectivement, et la deuxième que les causes de cet exode sont les propagandes mensongères sur des massacres fictifs, et notamment les rumeurs concernant les événements du village de Deir Yassin.

Ces citations et extraits sont rapportés ici dans ce Livre Blanc pour que l’on les utilise pour parvenir à une solution définitive.

Ils réaffirment d’une part, et de la part de dirigeants, professeurs sionistes et observateurs neutres ou partiaux, un témoignage que :

Premièrement : les Palestiniens habitaient ces terres, ils y possédaient des maisons et des fermes jusqu’en 1948 et 1967.

Deuxièmement : ils ont quitté ces terres depuis 1948 et ont quitté leurs fermes et leurs maisons redoutant les massacres, qu’ils soient réels ou fictifs.

Troisièmement : les dirigeants et les professeurs éminents du mouvement sioniste et ceux qui ont participé au conflit de 1948 attestent que les Juifs n’ont pas chassé les Palestiniens de la Palestine, ni de leurs fermes ou maisons, mais ce sont les Palestiniens qui ont cru les rumeurs terrifiantes et quitté la Palestine

Quatrièmement : Ceux qui ont fui étaient nombreux et l’exode était de large envergure.

Cela est très positif et aide à la solution du problème.

Les Juifs donc ne haïssent pas les Palestiniens. Ils ne veulent pas les chasser de leur terre, la Palestine. Ils n’ont pas décidé de les massacrer comme indiquaient les rumeurs.. même le massacre de Deir Yassin n’est pas réel, ce sont les Arabes non palestiniens qui ont attaqué la Palsetine et déclaré la guerre contre les Juifs.

Acceptons tout cela et revenons au point de départ…le point d’origine en vue de resoudre le problème, à savoir permettre le retour les Palestiniens qui sont sortis de la Palestine depuis 1948 et jusqu’en 1967, d’autant plus que les Juifs affirment qu’ils ne les ont pas chassés, mais qu’ils sont partis pour les raisons mentionnées. Cela signifie qu’il n’y aura pas d’objection, même de la part des Juifs qui ont occupé leurs terres, à ce qu’ils y restent. C’est la clé de la solution du problème, le retour des réfugiés palestiniens en Palestine. Cette démarche permettra de retablir le cours normal des choses, la mise en application de la résolution des Nations Unies adoptée le 11 Décembre 1948 qui exige, dans le paragraphe 11, le retour des réfugiés.

S’opposer à cela ne relève ni de la raison ni de la légitimité.

Prenons les leçons acquises de l’histoire pour resoudre le problème. L’Ancien Testament, comme nous l’avons dit, affirme, de même que l’histoire de la région, que la Palestine a été assujettie à nombreux tribus et peuples, elle était une zone de conflit dans sa totalité et non pas uniquement dans des parties de son territoire, les Palestiniens étaient ses habitants originels, elle a été appelée Palestine d’après les Palestiniens, que les Juifs et le mouvement sioniste l’appelaient Palestine jusqu’en 1948. Comme nous l’avons déjà mentionné tout mouvement sioniste, toute banque ou institution juive était appelée palestinienne, et cela s’est poursuivi, selon leur temoignage, jusqu’en 1948.

Personne n’a donc le  droit, comme nous l’avons dit selon l’histoire de la région, de s’attribuer la totalité de la Palestine, ou encore le droit de donner à autrui une partie de la Palestine.

Echec inévitable du partage (deux Etats voisins) :

1-     Ces deux Etats ne sont pas voisins, mais intersectés et déchirés du point de vue démographique et géographique.

2-     La profondeur de ce que l’on appelle Israël lors de la création d’un autre Etat en Cisjordanie sera de 14km uniquement, ce qui ne sera jamais accepté par les Israéliens.

3-     Toutes les villes côtières seront exposées aux feux de l’artillerie moyenne à partir de n’importe quel point sur les frontières de la Cisjordanie.

4-     Il faut revoir ce que ce livre a exposé sous le titre Erreur et dangers de création de deux Etats.

5-     Toute zone tampon sera la cause de problèmes de sécurité, et non pas le contraire. Elle sera l’objet de conflit soit pour la dominer, soit pour l’utiliser. Toutes zones tampons dans l’histoire ont été la cause de nombreux conflits et guerres.

6-     Les Palestiniens ne vont jamais accepter la création d’un petit Etat, mais ils voudront un Etat bien armé, capable de se défendre. Il devra avoir le droit à s’armer au même niveau que ses voisins. C’est un droit naturel, légitime et personne ne peut s’y opposer.

7-     Toute la région située entre le fleuve et la mer ne peut jamais abriter deux Etats.

8-     La Cisjordanie et Gaza ne pourront pas assimiler tous les réfugiés, même ceux qui se trouvent au Liban et en Syrie uniquement,  sans parler des autres réfugiés dans le monde entier.

9-     Il y a aussi le problème des personnes récemment déplacées, où iront elles ? La Cisjordanie et Gaza ne sont pas leur territoire.

10-  Ce qu’on appelle Israël ne peut pas recevoir de nouvelles migrations.

11-  Il existe actuellement une intégration qui peut constituer un exemple pour l’intégration des deux parties en un seul Etat, et qui constitue à l’heure actuelle la base pour édifier l’Etat unique.

Un million de Palestiniens vivent actuellement en ce qu’on appelle Israël, ils participent à la vie politique avec les Juifs, et forment des partis  politiques. Leur nombre s’élèvera de un million à plusieurs millions au fil des années. En contrepartie, il y a les colonies de peuplement israéliennes en Cisjordanie et à Gaza. Si le nombre des Juifs dans ces colonies atteint aujourd’hui des centaines de milliers, ils seront plus d’un million avec le temps.

Ce qu’on a appelé Israël après 1948, n’est pas un Etat exclusif pour les Juifs, car il comporte aussi des chrétiens, des catholiques, des musulmans, des musulmans druzes, des Arabes, des Israéliens, des Flacha, etc…

12- Les deux parties dépendent l’une de l’autre dans leur vie. Les usines israéliennes dépendent des Palestiniens pour leurs opérations, alors que les produits et les services sont échangés entre les deux parties.

13-  Le renommé sioniste Meir Bael que nous avons cité dans ce livre, dit : « A chaque année qui s’ écoule les deux parties s’intègrent de plus en plus (les Palestiniens et les Juifs). D’une part cette intégration s’opère à travers l’implantation juive en Cisjordanie et à Gaza, et d’autre part par la croissance du volume du travail arabe dans la totalité d’Israël. Dans chaque batiment édifié, dans chaque champ cultivé et dans chaque usine le travail a besoin de main d’ œuvre, dans chaque restaurant, hotel et services de nettoyage municipal, dans tous les services des dizaines de milliers de Palestiniens travaillent tous les jours dans tout le pays. Des jeunes Palestiniens de Naplouse, de Gaza, de Tayeba, de Hebron et de Galilée y travaillent.

Il est donc inutile, voire pratiquement impossible, étant donné la situation,  de partager la Palestine en deux Etats. Car par le partage il n’y aura pas un Etat d’Israël, ni on etabliera un Etat de Palestine. Ceux qui encouragent le partage de la Palestine en deux Etats  sont ou bien ignorants de la nature de la région et sa démographie, ou bien visent à se débarasser du problème par n’importe quel moyen et le jeter sur le dos des Palestiniens et des Juifs en prétendant avoir résolu le problème. A ce moment là nous ne seront pas honnêtes, car nous aurons jeté les bases d’un nouveau conflit.

La terre des ancêtres, la terre promise :

Les Palestiniens considèrent les villes côtières de Akka, de Haïfa et de Jaffa etc. comme leurs villes et la terre de leurs ancêtres, génération après génération. Ils y vivaient jusqu’à un passé très récent , la preuve en est qu’ils vivent maintenant dans des camps de réfugiés. D’où viennet en effet les habitants des camps de Cisjordanie et de Gaza ? Ils ne sont pas les habitants de la Cisjordanie ou de Gaza, mais ils sont les réfugiés qui s’y sont installés après la guerre de 1948.

Ceux là ne vont jamais accepter une terre autre que celle de leurs ancêtres, la terre qu’ils ont quitté en 1948. Les réfugiés des camps du Liban et de la Syrie, où est donc leur terre, la terre de leurs ancêtres, et celle des Palestiniens de la Diaspora. Les Juifs croient que la Cisjordanie est leur terre sacrée, voire le cœur même de la nation juive. Ils ne l’appellent pas Cisjordanie, mais Judée et Samarie. Comment peut-on donc priver des peuples de la terre de leurs ancêtres.. et d’autres de leur terre sacrée.

Un chercheur sioniste, Alof Heraben, dit : « Le problème c’est le conflit entre deux peuples sur leur possession d’une terre ».Chaïm Weizmann a fait une remarque celèbre dans les années trente : « Le problème c’est que les deux parties ont raison ».

Comment peut-on échanger celle-ci contre celle-là ! C’est impossible… ce n’est pas admissible ; car les juifs, surtout les dévots, n’accepteront jamais d’échanger la terre sacrée à leur avis contre n’importe quoi. De leur côté les Palestiniens, et notamment les plus rigides, n’accepteront pas non plus d’échanger la terre des ancêtres.

Si deux Etats sont créés, les deux parties poursuivront le conflit pour vivre sur la terre ancestrale des Palestiniens et la terre promise aux Juifs.

La solution c’est d’utiliser les données actuelles et les postulats historiques pour créér l’Etat d’(Isratine), comprenant les Palestiniens et les Israéliens, où Palestiniens et Israéliens vivent et se déplacent librement. Celui qui considère la Cisjordanie sa terre sacrée peut y vivre et s’y déplacer à son gré, aucun inconvénient s’il veut l’appeler Judée et Samarie…De même si un Palestinien veut vivre ou se déplacer dans les villes côtières de Akka, de Haifa, de Jaffa, de Tel Aviv ou de Jadwal, il n’y aura pas d’ inconvénient. Ainsi les choses seront retablies, on mettra fin à l’injustice, à la privation, d’autant plus qu’il n’y a pas d’inimité historique entre Arabes et Juifs, car elle éxistait entre les Juifs et les Romains dans une ère passée, et entre les Juifs et les Européens dans l’ère moderne.

Ce sont les Arabes qui ont accueilli les Juifs et les ont défendus contre l’oppression des Romains, contre les atrocités des rois d’Angleterre et après leur expulsion de l’Andalousie.

Le même chercheur sioniste Alof Heraben dit : « Les Palestiniens se demandent pourquoi devons-nous être les seuls à payer le prix de l’oppression des Juifs en Europe ? Les Palestinines n’ont pas opprimé les Juifs. Les Juifs à leur tour disent : nous n’avons pas chassé les Palestiniens, ce sont les Arabes non-palestiniens qui ont lancé la guerre contre nous en 1948.

Ce sont des témoignages positifs qui doivent être utilisés dans l’intérêt de la solution qui consiste à créér un Etat intégrant les deux parties.

Le même chercheur ajoute : « La rencontre des Israéliens et des Palestiniens est une rencontre entre deux peuples qui ont vécu des tragédies déchirantes et douloureuses méconnues par les autres. Il précise, après avoir blâmé les Palestiniens pour avoir rejeté les Juifs qui avaient été haïs par les Européens « Il est certain que les Palestiniens ont leurs raisons vis-à-vis de ce phénomène. Quand a-t-on jamais entendu qu’un peuple a ouvert les portes de sa patrie pour accueillir un autre peuple, un peuple qui réduit de sa propre volonté son territoire pour permettre à un autre peuple d’y établir sa propre entité ?! Il voulait dire le peuple palestinien face à l’exode des Juifs vers la Palestine, les Juifs qui ne connaissent pas la Palestine, car d’autres pays avaient été proposés aux Juifs tels que l’Ouganda, l’Argentine etc…

Conclusion :

1-     La région est très étroite et ne peut jamais contenir deux Etats.

2-     Les deux Etats vont faire la guerre, car la terre de chacune des parties est la terre de l’autre selon leur conviction, et chaque Etat se sent menacé par l’autre.

3-     Les deux Etats ne pourront pas assimiler tous les émigrés juifs ou les réfugiés palestiniens.

4-     Il existe un entremêlement démographique entre eux. Un million de Palestiniens au moins vit en ce que l’on appelle Israël, alors que près de 500 milles Israéliens se trouvent aujourd’hui en Cisjordanie et à Gaza, en plus des autres communautés druzes, catholiques, chrétiennes et musulmanes etc..C’est un modèle d’intégration.

5-      Les travailleurs des usines israéliennes sont des Palestiniens

6-     Il existe une dépendance, voire une complémentarité entre les deux parties dans les produits et services.

Finalement :

1-     Le retour des réfugiés et des déplacés à leurs maisons

2-     Un Etat unique à l’instar du Liban

3-     Des élections libres qui seraient conduites la première fois sous les auspices des Nations Unies, ou même une deuxième fois

4-     L’élimination des armes de destruction massive de cet Etat et du Proche Orient, là où elles se trouveraient.

5-     Ainsi prendra fin le conflit au Proche Orient. Cet Etat sera comme le Liban, il sera reconnu et peut même être admis à la Ligue Arabe

On pourrait objecter contre l’appellation. C’est une objection inutile voire dangereuse et futile par des personnes passionnelles et pas du tout rationnelles. Nous devons comparer entre la sécurité des Juifs et leur vie en paix avec les Palestiniens, intégrés dans un Etat unique, et entre maintenir le nom et sacrifier la sureté des Juifs, la paix au Proche Orient et dans le monde entier.

Il ne faut pas prêter oreille aux voix anciennes, relevant de la mentalité de la deuxième guerre mondiale, mais il faut écouter la voix des jeunes, la génération de la mondialisation, la génération de l’avenir.

L’ancienne mentalité est la cause de la tragédie actuelle..

Un Etat juif séparé fait face aux dangers arabes et islamiques, mais un Etat mixte composé de musulmans, de juifs, d’Arabes et d’Israéliens ne sera jamais attaqué ni par les Arabes ni par les musulmans.

Depuis 1967 la situation consistait en un seul Etat isratinien, les opérations des fédayines venaient de l’extérieur.

Les opérations des fédayines ne sont pas menées aujourd’hui par les Arabes de 1948, mais par des Palestiniens vivant à l’extérieur de ce que l’on appelle les Arabes d’Israël. C’est là l’exemple évident du succès de l’Etat unique intégré  (Isratine).