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Discours - 18 February، 2024

Le Guide de la Révolution prononce une importante allocution devant le Conseil supérieur et les Présidents de la magistrature dans la Grande Jamahiriya

Le Guide de la Révolution a rencontré les membres du Conseil supérieur et les Présidents de la magistrature dans la Grande Jamahiriya.

Durant cette rencontre, le Guide a prononcé une importante allocution dans laquelle il a appelé le peuple libyen à dissoudre le Tribunal Exceptionnel du Peuple et ses différentes juridictions, les lois relatives aux sanctions promulguées par le Conseil du Commandement de la Révolution avant la mise sur pied du Pouvoir des Masses et à réintroduire les lois ordinaires relatives aux procédures et sanctions.

Il a demandé qu’une enquête définitive soit menée dans l’affaire de la prison Abi Salim, que les procédures illégales comme les arrestations sans mandat du Procureur où les peines extrajudiciaires, si de telles pratiques existent, soient abolies.

Il a souligné que chaque détenu doit jouir du droit de visite de ses proches ou de son avocat, de choisir, s’il le souhaite, un avocat en dehors du Barreau populaire, et de maintenir le droit de visite des prisonniers à l’occasion des fêtes et des événements sociaux.

Par ailleurs, Le Guide de la Révolution a demandé au peuple libyen de ratifier sans plus tarder la Convention contre la Torture.

Il a vivement condamné les gouvernements qui ne l’ont pas encore fait ainsi que les pays qui ont recours à des mesures répressives contre leurs détenus où qui s’abstiennent de juger les responsables de ces actes, notamment de la police et des employés des établissements pénitenciers.

Par ailleurs, le Guide de la Révolution a exprimé ses profonds regrets vis-à-vis des pratiques sévères exercées par différents gouvernements à l’encontre tant de leurs citoyens que des étrangers, comme cela figure dans les différents rapports d’Amnistie International dont il a fait lecture devant l’audience.

Il a en même temps demandé aux Comités Populaires de la Justice en Libye de coopérer avec Amnistie Internationale et les organisations des droits de l’homme, tout en rendant hommage aux efforts des dites organisations.

Il a par ailleurs appelé la Libye à jouer un rôle d’avant-garde sur le plan mondial dans la défense des droits de l’homme en tant que premier Etat populaire au monde fondé sur le pouvoir des masses, l’Etat des masses, hommes et femmes, c’est-à-dire le pouvoir de tous.

Voici le texte intégral du discours du Guide de la Révolution : « Au nom de Dieu, j’ai choisi de rencontrer cette élite d’éminents juristes et magistrats de la Jamahiriya afin d’élucider un certain nombre de questions qui méritent d’être commentées à la lumière des développements mondiaux.

Tout au début de la Révolution, différentes législations pénales et procédurales ont été promulguées dictées par la conjoncture de l’époque. Juristes et hommes politiques s’accordent à penser que toute révolution impose des mesures draconiennes, de nature provisoires ou exceptionnelles, semblables aux situations de guerre qui, si elles perdurent, deviennent tyranniques.

Toute décision désuète du passé doit être révisée, d’où les critiques qui nous ont été adressées. Cependant, il importe de rappeler la conjoncture qui nous avait dicté de telles mesures.

Nous avions l’espoir de voir la Libye renaître avec l’avènement de la Révolution que nous voulions mondial dans le contexte du mouvement des libérations des peuples.

Grâce au Livre Vert et au Document Vert, la Libye, s’est voulu un modèle de liberté, de démocratie populaire, et un Etat libre de toutes formes d’injustice ou d’exploitation, grâce à une vaste révolution historique et humaniste au niveau de la théorie et de la pratique.

Mais en dépit de cette Révolution, la Libye fut classée parmi les pays ordinaires, voire autoritaires et policiers du monde, ce que nous regrettons profondément car cela ne correspond ni à notre souhait ni la réalité.

Nous faisons partie d’une région, celle du Tiers-monde, accusée de tous les maux, une région colonisée et sous-développée. Tous les pays de cette région sont malheureusement logés à la même enseigne.

A titre d’exemple, si l’année écoulée fut une année de grandes mutations, marquée par plusieurs coups militaires perpétrés au Soudan, Mali, en Iraq, Indonésie, et en Argentine, il n’en demeure pas moins que ces putschs sont superficiels, accompagnés de toutes formes d’abus et d’arbitraire.

Dans chacun de ces pays qui sont sur la liste des pays sous-développés, les putschistes ont eu recours à des mesures oppressives. Mais la Libye ne devait pas figurer sur cette liste, car la Révolution libyenne n’est pas un coup d’Etat fomenté par quelques généraux.

Notre Révolution est une révolution des masses, ses fondements ont été jetés bien avant notre entrée dans l’armée, ou l’idée d’utiliser l’armée à des fins révolutionnaires.

En d’autres termes, notre Révolution qui possède sa propre idéologie, son propre programme théorique et pratique, est venue contrecarrer toutes sortes d’agitations que connaît le Tiers-monde, en se démarquant des pratiques en vigueur.

Très tôt, la Révolution libyenne céda la place au Pouvoir des Masses, qui une fois naît se chargea d’élaborer de nouveaux concepts, de nouvelles lois et politiques qui ont été présentés aux Congrès Populaires puis exécutés par les Comités Populaires.

Nous, qui étions les acteurs de la Révolution, nous n’en avions pas toute la maîtrise puisque le peuple a crée des Comités Populaires, des Secrétaires des Congrès et des Comités qui ont opéré ensemble dans la société des masses.

Si nous examinons le début de la Révolution, il y’a 77ans, d’aucuns diront que toutes les législations vont dans le même sens, qu’aucune d’entre elles ne peut être amendée dans un sens contraire,que nous avons perpétués des lois supposées êtres provisoires, renvoyant par cela l’intérêt du peuple.

Je prends comme exemple le Tribunal du Peuple qui fut crée par la Révolution. Dans chaque pays du Tiers-monde, un Tribunal de la Révolution généralement composé de militaires, de fascistes et de généraux, est constitué au lendemain d’un coup militaire, tel le Tribunal Al Mahdaoui, Al Shashakli, Hosni al Zaim etc., pour ne citer que quelques uns.

En Egypte, un tribunal connu ultérieurement sous le nom du Tribunal des Exactions a vu le jour tout au début de la Révolution. Nous en Libye, nous avions changé même le nom de ce tribunal car nous étions en train de redéfinir les soulèvements du passé.

Les révolutions ne sont pas toutes dictatoriales ou autoritaires. Nous lui avons par conséquent donné le nom du Tribunal du Peuple car notre Révolution est par définition une Révolution des masses. Moi-même, lorsque j’ai fondé la Révolution, je n’étais ni un soldat, ni un officier de l’armée, mais un étudiant.

Le Tribunal du Peuple, comme son nom l’indique, est composée de différentes catégories de la population, d’un militaire, d’un policier, d’un théologien, et d’un juriste civil pour lui conférer un caractère populaire.

Il aurait pu être composée de jeunes officiers, à l’instar des tribunaux révolutionnaires dans les pays du Tiers- monde. Un tribunal où des officiers siègent, où la peine de mort est prononcée.

De telles pratiques existaient. Nous les avions traînées depuis les années 90 jusqu’à l’année 2000. Un tel Tribunal ne devait pas durer jusqu’à cette date. Parmi les reproches qui nous ont été adressés celles liées au Tribunal Exceptionnel.

Vous n’êtes pas en état de guerre, nous dit-on, ni de troubles, ou d émeutes, la société est stable, mais vous avez ce tribunal. Cela est juste. Des organisations des droits de l’homme, Amnistie Internationale, sont parmi ceux qui nous ont adressés ces critiques.

En effet, nous avons perpétué le Tribunal du Peuple en l’amendant 4 fois environ. Et pourquoi 4 fois ? Cela démontre qu’il n’est plus adapté aux nouvelles circonstances. Comme vous le savez, ce Tribunal a vu le jour en octobre 1951 pour juger des éléments du l’ère révolue.

Je me suis penchée sur la période entre octobre 1951 jusqu’en 1969 pour trouver la 1ère décision émanant du Conseil du Commandement de la Révolution portant la création du Tribunal du Peuple.

J’ai entre les mains les différents amendements de 85/88. Le Tribunal devait être dissous en tant que Tribunal Exceptionnel après avoir jugé les responsables d’avant la Révolution entre 1951 et 1969. Hélas il n’en a rien été.

Cinq ans après ce jugement, jusqu’en 1969, nous n’avons cessé de lui attribuer d’autres fonctions, comme la protection les fonds publics.

Je cite le cas de cet homme qui a vendu la ferme que l’Etat lui avait donné, il fut différé devant le Tribunal du Peuple pour violation de la loi.

Comme il n’en était pas le propriétaire, il n’a pas de ce fait respecté un bien public, ou cet autre qui s’est heurté a un poteau d’électricité, il fut différé devant le Tribunal car le poteau relève du domaine public, ou le cas de quelqu’un d’autre responsable d’un accident en conduisant un véhicule public etc.

Une vrai comédie qui provoque la raillerie, un Tribunal du Peuple qui statue sur des contraventions, des délits, il y’a des tribunaux pour cela. Comme je l’ai déjà mentionné, le Tribunal fut amendé pour la 4eme fois afin d’intégrer toutes ses nouveautés qui ne relèvent pas de sa compétence.

Par conséquent, je voudrais que vous élaboriez une loi que vous soumettrez aux Congrès Populaires, pour mettre fin à cette pratique. J’entends par là revoir les compétences du Tribunal qui s’est substitué aux tribunaux normaux, étant entendu que le Tribunal et ses fonctionnaires ne sont pas en cause.

La Libye n’est pas les Etats-Unis victime d’une agression comme on dit terroriste, en état de guerre mondiale pour lutter contre le terrorisme, qui justifie les mesures exceptionnelles que Les Etats-Unis fut contraint à mettre au point tels les législations, les tribunaux exceptionnels, le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, Guantanamo, les arrestations illégales, les sentences extrajudiciaires.

Nous n’avons pas subi le sort des Etats-Unis. La Libye n’est pas en état de guerre pour promulguer des lois ou des mesures exceptionnelles en vue de faire face à un ennemi extérieur. Je ne vois pas l’utilité de telles mesures dans un pays comme le notre, stable, sans lutte pour le pouvoir car le pouvoir est entre les mains de tous les citoyens, hommes et femmes.

Tous, ils participent à promulguer les lois qui définissent la politique du pays, à établir le budget national dans le cadre des Congrès Populaires. Notre société ne connaît pas de lutte pour le pouvoir, ni de guerre interne ou externe.

C’est une société homogène sur le plan ethnique, religieux et confessionnelle. Cela est une aubaine. Pourquoi des mesures exceptionnelles simplement pour imiter le cas de la Syrie, de la Chine, l’Iraq, du Bénin, de la Grande Bretagne ou des Etats-Unis.

Ces pays traversent des épreuves. Les Etats-Unis et la Grande Bretagne sont en état de guerre, affolés et terrorisés. C’est impensable. De nos jours, un F16 est mobilisé à la place d’un policier. Lorsque les avions se sont heurtés aux Tours, le ciel de la zone fut déchiré par des avions bombardiers, une terreur, c’est la panique que connaît les Etats-Unis.

Notre situation n’est donc pas celle des Etats-Unis. C’est pour cela que n’avons pas besoin de décréter des lois exceptionnelles. Où devons nous agir par simple imitation ! Comme du temps des arabes communistes adeptes de Moscou, qui pour démontrer leur loyauté, proclamait que celui qui vit à Aden se doit de se protéger de la neige quand il neige à Moscou.

Revenons au Tribunal du Peuple, il n’a plus sa raison d’être. Ce tribunal fut crée pour juger ceux qui ont porté atteinte au peuple libyen entre octobre 1951 à 1969. Il en va de même de la loi relative à la Révolution, décrétées par le Commandement de la Révolution le 11 décembre 1969. Cette loi n’a plus sa raison d’être.

A cette époque, il y’avait encore en Libye cinq bases américaines et quelques unes britanniques. La ville de Barca était totalement sous occupation anglaise, 20.000 colons italiens travaillaient encore dans toutes les activités économiques.

On craignait un complot contre la Révolution. Les descendants de l’ère révolue étaient encore actifs tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, ils espéraient encore. Il était donc primordial de promulguer une loi pour préserver la Révolution de ses vils occupants.

Pour se faire, des sanctions sévères devaient être prononcées contre toute personne tentée de mettre en échec la Révolution. A cette époque, la Libye, grâce à la volonté de Dieu, s’était affranchi du joug du colonialisme miliaire et économique, et avait accédé à l’indépendance.

Le Conseil du Commandement de la Révolution fut remplacé par le Pouvoir des Masses. Au début de cette époque, nous parlions de République, ensuite de Al Jamahiriya. Rien ne justifie plus cette loi, cela est insensé.

Aujourd’hui, le peuple libyen a mis sur place un système populaire qui lui est propre, celui d’une démocratie populaire directe, économique et sociale. C’est donc ce système que le peuple Libyen doit défendre par les législations pertinentes.

Le Tribunal du Peuple a crée la Délégation chargée de la Sécurité de la Révolution. Elle n’est plus nécessaire car nous avons des Délégations et des Tribunaux. Nous sommes responsables de cette réalité qui n’est plus conforme à la notre.

Il eut été possible tout au début de la Révolution de nous en passer, même de cette loi sur la Protection de la Révolution tout comme des lois exceptionnelles ou celles régissant les partis politiques ou autres, puisqu’il va de soi qu’elles seront substituées, de facto, par des lois ordinaires.

Toutefois, et comme je l’ai indiqué plus haut, nous et les législateurs de l’époque, avions jugé indispensable des sanctions exemplaires pour protéger la Révolution et ses acquis. D’où les mesures exceptionnelles et dissuasives.

Aujourd’hui, nous nous trouvons devant ce constat. Dans les pays du Tiers-monde, de telles mesures se sont soldées par la répression, le sous-développement, l’instabilité. Tous les pays qui ont instaurés des tribunaux d’exception ou militaires ont été le théâtre de coups d’Etat et de conflits. Aucun d’entre eux n’a connu la stabilité escomptée.

Un individu arrive au pouvoir, un parti, une tribu, une famille, une classe sociale, ils seront très tôt rivalisés par d’autres. Et le conflit continue. C’est en mettant fin à la lutte pour le pouvoir qu’on pourra résoudre les racines du problème.

Et c’est par l’établissement du pouvoir de tous, comme en Libye, et non par l’intimidation des différents acteurs, qu’on pourra mettre fin aux luttes pour le pouvoir. Tous les libyens majeures, hommes et femmes, sont sensés exercer le pouvoir.

Aux Congrès Populaires, tout libyen peut soumettre une proposition et la défendre devant l’audience. La Délégation de la Sécurité de la Révolution n’a plus lieu d’être, ni la loi portant sur l’incriminlisation des partis politiques.

Personnellement, je ne m’oppose pas à la philosophie fondant cette loi, mais plutôt à ses sanctions sévères. Aussi, parce que je pense peu probable un tel cas de figure du fait que le pouvoir est entre les mains du peuple.

Si une loi relative à la circulation est adoptée, c’est parce que les accidents peuvent arriver d’une minute à l’autre. La loi est là pour sanctionner celui qui a causé la mort d’autrui, intentionnellement ou non, celui qui excède la vitesse limite, conduit sur la gauche, le conducteur sans permis, sans freins, sourd ou mal voyant. Il en va de même pour les partis politiques.

Quelle est leur utilité alors que des Congrès, des Comités des Masses, et le peuple lui-même gouvernent dans une démocratie directe. En outre, le système des partis est un système qui a fait son temps.

Sa place est désormais dans les musées. Nous sommes à l’ère des peuples. Les partis abondent dans le monde, sans pour autant résoudre les problèmes de la société. A supposer que je fonde un parti, il y’aura toujours des opportunistes qui chercheront à en tirer quelques profits, des emplois, de l’argent etc.

Ceux qui ne sont pas membres du parti lui reprocheront de distribuer de l’emploi à ses membres, et se refuseront à lui donner leur voix. C’est ce qui se passe de nos jours. Le parti gouverne pour servir ses membres.

Autre chose, après la création d’un parti, son Comité central est taxé de ravir le pouvoir et l’argent au détriment du reste des membres de telle manière que le patri finit par se disloquer. Tous les partis du monde connaissent aujourd’hui le même sort.

Les membres finissent par quitter le parti qui finit par ne se maintenir que dans les structures. Le Comite central lui-même accuse le bureau politique de lui ôter son pouvoir, de lui soustraire ses prérogatives, qu’il n’existe que dans la forme, que le bureau politique est une dictature centrale, souvent composée de cinq membres, au plus.

Chaque bureau politique à un président, qui répond au président du parti. Le bureau politique accuse le président du parti de dictateur, de prendre toutes les décisions, de ne laisser aucune place au bureau politique.

Aussi avons-nous assisté à la dissolution de nombreux partis. Celui de Brejnev, ensuite Gorbatchev, Suharto ont tous finis par se retrouver seul dans leur parti. Lorsque les peuples du monde sont descendus dans la rue pour protester contre la guerre de l’Iraq, c’étaient sans les partis politiques, ni aux Etats-Unis, ni en Grande Bretagne ni en Russie ou en Chine, ni même en Inde, ni partout ailleurs.

Partout, ce sont les peuples et les chômeurs qui sont descendus dans la rue. Subséquemment, les partis n’ont plus de place dans un monde où le peuple exerce le pouvoir. Prenons le cas du Liban, pays constitué par plusieurs confessions.

Le pouvoir est réparti entre les trois d’entre elle, le Président de la République étant chrétien, le Premier ministre musulman sunnite et le ministre des affaires étrangère Druze. Un général dont je ne me rappelle plus le nom, dénommé le bossu, a fait un coup d’Etat dans les années 70s ou 80s, il rassembla l’armée, se rendit à la Radio et diffusa un communiqué dans lequel il annonçât que l’armée s’était emparée du pouvoir au Liban, que c’est lui qui en était le commanditaire.

Le lendemain, il dut rentrer chez lui. Il n’a même pas été jugé. Il n’y pas de place à ton putsch, lui dit-on, dans un pays comme le Liban régi par différentes confessions. Personne au Liban ne pense à faire un coup d’état militaire où une révolution.

Toutes les confessions sont représentées au Parlement, au Conseil des ministres, l’équivalent des Congrès Populaires et des Comités Populaires chez nous. Tout cela pour dire que les partis, quelque soient leurs nombres, n’ont plus leur place dans le monde contemporain car de nouvelles données ont émergées, qui ne pourraient être intégrées dans ces structures du passé.

Si on tente de les intégrer de force, comme c’est le cas de nos jours, toutes leurs structures vont s’effondrer. Dans le monde d’aujourd’hui, il ne s’agit plus du pouvoir d’un individu, d’un parti, où d’une famille, mais celui de l’Institution Sociale. Aussi, les actes des individus, des personnalités physiques et naturelles, ne doivent-elles pas porter atteinte à cette institution.

Et c’est la Constitution qui est garante du respect de ces droits. Prenons le cas de la Constitution française qui parle des droits de l’Homme et du Citoyen. Ces droits doivent être respectés, selon des principes indiscutables, qui reposent sur le respect de la Constitution.

En d’autres termes, toutes les revendications du citoyen français ne doivent en aucun cas porter atteinte à la Constitution et tout acte qui déroge à ce principe est sanctionné par la loi. On ne parle plus de violation de la Constitution, mais du maintien de la Constitution.

C’est exactement ce que nous entendons lorsque nous disons que l’ensemble des actes repose sur le respect de la Jamahiriya, du système des masses ou le Pouvoir des Masses.

Nul ne peut porter atteinte à l’Institution Sociale. Un autre article stipule que le principe de toute souveraineté est fondé essentiellement sur la nation, qu’aucun individu ou institution ne peut exercer un pouvoir qui n’émane pas de la nation.

Nul ne peut s’arroger cette souveraineté. Elle s’exerce directement à travers le parlement. Le peuple est toujours présent, sinon, on se heurte à l’Institution Sociale. Un autre article concerne la prohibition des actes qui nuisent à la société.

Chaque individu est libre tant qu’il ne porte pas atteinte à la société. Une autre constitution sur laquelle je me suis penché est celle de l’Allemagne Fédéral en tant qu’exemple du système démocratique.

Un des articles prévoit que tous les allemands on le droit de se rassembler, sans autorisation préalable, dans le calme et sans le port des armes. Quand au rassemblement public, ce droit doit être exercé sur la base d’une loi.

De même en France, aucun groupe contre la République ne peut être constitué, sinon c’est le début d’une guerre civile. Un groupe qui fait fi du système républicain, qui propose son propre hymne national, crée l’anarchie, il sera mis sous les verrous.

Pareillement si un groupe de gens, dans les pays musulmans, avec un costume et des rites spécifiques s’organisent et forment un rassemblement, ses membres se heurteront à la loi. Chaque individu est libre de prier chez lui ou à la mosquée, mais ceux-la veulent se rassembler dans une place publique pour faire leur prière.

C’est un acte anormal. La religion musulmane est claire en la matière. Il y’a les cinq prières quotidiennes, la prière des 2 fêtes (Eids) qui sont une tradition et non une obligation et la prière du vendredi.

« Ô vous qui avez cru ! Quand on appelle à la prière du vendredi, accourez à l’invocation d’Allah et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si vous saviez ! » Que l’on touche à la doctrine même n’est pas chose permise.

Cela équivaut à saper la religion de la société. Un tel veut jeûner 40 jours, soit ! Libre à lui de jeûner cent ans. Personne n’est jamais allé voir personne chez lui pour lui demander de répondre d’un tel acte.

Mais s’il dit je veux prêcher aux gens, je veux constituer un parti, organisation, association, distribuer des pamphlets pour que les gens jeûnent 40 jours. Cela est une innovation car il veut prêcher un nouveau jeûne.

Le jeûne est déjà de 30 jours. Et il cherche à en faire 40 jours. Cela est dangereux pour la religion elle-même. Cela est interdit en France, en Suisse et en Libye. La loi en France interdit le port de tous signes religieux, la croix, l’étoile de David, où le voile musulman, à l école partant du principe que cela sape les fondements de la société.

Chacun est libre d’exercer sa foi musulmane, juive, ou chrétienne à la mosquée, à l’église où dans son salon. Mais toute distinction vestimentaire ou autre à l’intérieur de la société n’est pas permise, car la France est un pays laïc.

Lorsque nous avions posé la question au sujet de l’interdiction du port du voile, la réponse que nous avions reçu est que l’école est un espace publique, que ceux qui la fréquentent sont tous des français, que chacun porte sa religion dans son cœur, et l’exerce dans le lieu de son culte .l’Etat n’est pas un lieu de culte, que les établissements publics doivent être fréquentés par des français, indépendamment de leur foi.

Revenons au cas de la Libye. Nous sommes tous des musulmans sunnites malékites, nous croyons aux autres jurisprudences. Contrairement à l’Iraq, le problème entre sunnites et shiites ne se pose en Libye.

En Iraq, le sunnite ne fréquente pas la mosquée du sunnite et vice versa. C’est une hérésie. Pourquoi établir d’autres rites, slogans, et distinctions qui vont saper l’Institution Sociale. Personne n’a jamais mis la main sur un individu qui, au tournant d’une rue parle du respect de l’importance des 5 prières, du jeûne du ramadan, de l’aumône, du respect des parents, de l’aînée, de l’affection envers les petits. Si seulement l’on trouvait dans chaque coin de rue une pareille personne.

Mais qu’une personne rassemble un groupe d’un culte donné, dans la clandestinité, où cela nous mènera-t-il ? Cela équivaut à saper la société. Cet un acte interdit aux Etats-Unis, aux Pays-Bas, en France et en libye.

La loi en Allemagne autorise la constitution des associations mais n’autorise pas la constitution des associations dont l’objectif est contraire au code pénal, au système de pouvoir en place, ou à l’entente entre les allemands et personne ne peut dire que l’Allemagne est un pays autoritaire ni remettre en question la fonction du Président, en l’occurrence le chancelier de l’Etat.

Il en va de même des autres pouvoirs et institutions. L’Allemagne a son propre système de gouvernement. Nul ne peut prétendre transposer le système des Congrès Révolutionnaires et des Comités Populaires à l’Allemagne.

Cela se heurtera à la loi allemande. Un autre article très clair relatif à l’abus de la liberté d’expression, notamment, la liberté de publication. Tout individu qui abuse des libertés de rassemblement,d’association, du respect du caractère privé de la correspondance, des conversations téléphoniques, de la propriété, du droit à l’asile politique, est privé de ces droits fondamentaux car il porte atteinte au système démocratique. Dans tous les pays du monde, l’Institution Sociale repose sur un nombre de piliers.

L’absence de l’un d’eux provoque l’effondrement du système en entier. Une tente dressée dans le désert sur deux grands piquets. Nul ne pourra, au nom d’aucune religion, d’un système politique ou économique, enlever un des deux piquets, sinon elle ne peut plus tenir. Même en Allemagne, ce droit à la vie privé tombe une fois qu’un individu porte atteinte à l’Institution Sociale.

Il sera est soumis à une surveillance lui et son entourage. On est allée même à mettre au point des puces électroniques que l’on introduit dans le corps du suspect. Il sera suivi sur tous les écrans.

En Libye, la participation des masses s’étend à tous les domaines y compris le domaine religieux. De même, En Allemagne, on ne peut pas fonder n’importe quel parti. De même en Autriche, lorsqu’un certain Heider, est apparu, son parti fut taxé d’extrême droite et de fasciste.

Il ne réussit pas à gouverner. La France, à son tour connut un tollé pour les mêmes causes. Il n’y a pas de liberté de parti, dit-on, qui affaiblit le système en vigueur. Un autre article parle de la liberté du culte.

La liberté de culte est garantit tant qu’elle reste conforme à l’ordre public et aux mœurs. En suisse, pays historiquement d’accueil, tout culte qui touche à l’ordre public ou au mœurs est interdit.

Toutes les mesures nécessaires sont prises en vue de maintenir l’ordre public et la paix et afin que l’église n’attente pas aux droits des citoyens où à l’ordre de l’Etat. Aucune des langues officielles de la suisse ne peut prévaloir sur les autres, le français, italien et l’allemand, sont égaux devant la constitution.

Des archevêchés ne peuvent être crées sans autorisation de la Fédération. C’est la Fédération qui est responsable des législations relatives à l’audio-visuelle et toutes les autres formes de communication.

L’audiovisuelle participe à la sensibilisation culturelle des auditeurs et des téléspectateurs. Ce sont aussi des moyens de loisirs, dans le strict respect des spécificités du pays et des cantons. Il ne peut y avoir de station de radio ou de journal en Suisse sans ce respect de la diversité.

La Suisse est composée de quatre peuples unis. Les quatre ont formés un Etat. Une station de radio qui demanderait l’indépendance de la partie germanique ne saurait être tolérée. La liberté des programmes est garantie dans les limites énoncées dans l’article que j’ai mentionné.

Même en Suisse, il existe des limites concernant les moyens audiovisuels. Les citoyens suisses sont autorisés à former des associations à condition que leur objectif et leurs moyens ne soient pas illicites ou constituent un danger pour l’Etat.

Des lois ont été promulguées en vue de réprimer toutes sortes de violations. La constitution suisse parle de mesures dissuasives à l’encontre de quiconque attente à l’ordre de l’Etat. Un citoyen suisse ne peut recevoir un cadeau, une médaille d’un autre Etat. Un citoyen d’un Etat ne peut accepter des dons d’un autre Etat.

Vous avez entendu le cas de Abdel Rahman, un américain d’origine arabe qui a écope d’une peine de 100 ans simplement parce qu’il s’est rendu en Libye plusieurs fois. Les relations entre la Libye et les Etats-Unis se sont améliorées, désormais le citoyen américain peut visiter la Libye, ce n’est plus un crime.

Au temps de la rupture entre nous et les Etats-Unis, Abdel Rahman Al Amoudi fut condamné à cent ans, non pas qu’il fût derrière un trafic d’armes, ou une radio en Libye, ou un agent secret ou qu’il reçut des pots de vin, simplement parce qu’il s’est rendu en Libye plusieurs fois.

Un pays étranger ennemi des Etats-Unis. Un citoyen américain qui se rend dans un pays ennemi est considéré lui-même ennemi de son pays, un collaborateur, même si on sait que ce sont de simples visites. Et cet autre citoyen américain Wilson, il a été jugé à 90 ans environ suite a une visite en Libye ou il a séjourné plusieurs mois.

Il a été ensuite kidnappé et jugé à 90 ans pour motif d’avoir visité et séjourné dans un pays étranger ennemi comme la Libye. J’ai rencontré les quatre représentants d’Amnistie Internationale.

Après avoir effectué quelques visites dans la Jamahiriya, ils m’ont envoyé une lettre dans laquelle ils ont formulé leurs remarques, parmi lesquelles qu’ici en Libye, l’idée que nous avons de cette organisation est erronée.

Que nous pensons qu’elle exerce des pressions sur la Libye car nous nous contentons de lire les rapports sur la Libye, et non ceux sur les Etats-Unis, la Suisse, la France, la Grande Bretagne, la Chine ou la Russie.

Rapports par ailleurs bien plus accablants. Dans cette même lettre, le président de l’Organisation souligne l’importance du rôle que la Libye pourrait jouer dans le renforcement des institutions internationales et régionales des droits de l’homme dans le monde.

Aussi, La Libye doit-elle faire tout en son pouvoir pour ne plus être accusé de violation des droits de l’homme puisque Amnistie Internationale veut que la Libye joue un rôle mondial dans la défense des droits de l’Homme.

Pour ce faire, la Libye doit d’abord être libre de certaines accusations. Par exemple, pourquoi n’avons-nous pas ratifié la Convention contre la Torture. Nous sommes contre la torture, et si elle existe, celui qui la pratique doit être arrêté et jugé.

Pourquoi ne pas ratifier cette convention. Est-il raisonnable qu’un Etat comme la Libye s’oppose à la ratification de la dite convention. Nous devons être les premiers à la ratifier car la torture doit cesser dans le monde entier.

Nous sommes les adeptes d’une révolution mondiale qui augure de l’émancipation de tous, qui met fin à l’arbitraire et à l’exploitation. Nous devons être les premiers à signer et à ratifier tous les traités et conventions qui renforcent les droits de l’homme.

Nous pensons que le fondement des droits de l’homme est d’être gouverné par soi-même, sans procuration, sans intermédiaire, sans gouvernement, sans président, de jouir pleinement du fruit de son effort car le travailleur est un partenaire, “tous des partenaires, non des salariés”.

Voila les droits fondamentaux, et non les conversations téléphoniques, les lettres ou les manifestations. On licencie quelqu’un de ton travail, son droit est spolié, il descend dans la rue pour manifester, il est menotté, frappé, en larmes et on lui parle de libre expression.

Des gens envoyés à la guerre de force qui manifestent dans la rue. Et on prétend qu’ils sont libres, que la liberté d’expression existe. De quelle liberté s’agit-il puisqu’on est forcé à partir en guerre, forcé de quitter son travail.

On entend par droit humain fondamental l’inviolabilité de l’effort du travailleur qui doit jouir de son labeur. D’où le principe de “partenaires, non salariés”. Chaque individu doit jouir du fruit de son effort et de son droit à l’autodétermination.

Politiquement, c’est l’individu qui est maître de sa destinée, non un parti, un individu ou un représentant ni personne d’autre. Exister, c’est le droit de déterminer sa destinée. Partant de cela, la Libye est un Etat considéré pionner dans le combat pour l’affranchissement, la libération, et la fin de l’exploitation et l’arbitraire.

Pourquoi accuse-t-on la Libye d’avoir telle ou telle loi, de s’abstenir de ratifier la Convention contre la Torture. Nous sommes parmi les premiers à la signer. Nous condamnons la torture en Palestine, en Iraq, à Guantanamo. En Libye, La peine de mort doit être limitée aux crimes les plus graves.

Que dit le document Vert ? Que la peine de mort est réservée à celui dont la vie constitue un danger pour la société. Je formule le vœu que la peine de mort soit supprimée dans le monde entier.

Qu’aucun humain ne peut tuer son semblable, excepté lors d’un combat. La prison doit être réservée à celui qui constitue une menace pour les autres, comme un homme qui cherche à tuer. Il est mis en prison pour 10 ans, une fois libéré, il récidive.

Et il dit que même après 20 ans de réclusion, il sortira et il tuera. Celui-là, il faut lui faut la perpétuité. Où encore, un autre qui dit qu’il prendra une mitraillette pour tuer tous ceux qui sont dans la rue, car ils sont des infidèles, comme faisaient les hérétiques jadis.

Il veut tuer tous les infidèles, les Satans. Comment laisser un pareil individu en liberté, sa place est en prison. Laissé en liberté, il portera atteinte aux gens. Eux veulent les limites du texte coranique.

Le châtiment, en coupant la main du voleur ou 100 coups de fouets pour l’adultère, sans la réclusion. On parle beaucoup de la prison Abou Salim. Je demande a quiconque au monde d’y faire une inspection.

Je réaffirme qu’en Libye, il n’y a pas de prisonnier d’opinion, de conscience, ni de prisonnier politique comme certains prétendent car dans les Congres Populaires, chacun peut s’exprimer librement. Le pouvoir est dans la rue.

Jamais personne n’a été incarcérés parce qu’il s’est exprimé librement dans un Comite Populaire. S’il convint un seul Congrès, son idée sera soumise aux 400 Congres et devint une loi. Si elle est refusée, il est libre, à lui de convaincre le Congres.

Résultat, il ne peut y avoir de prisonnier d’opinion en libye. Un ou deux mois après la Révolution, la Libye fut le théâtre de quelques complots. Pour protéger la Révolution, des lois exceptionnelles furent promulguées ; le temps est venu de les changer.

Les conspirateurs ont été condamnés à la perpétuité et jeté en prison, à Abou Salim. Nous les avons libérés et nous avons détruit la prison, environ 35 personnes civils et militaires, parmi eux des communistes, islamistes, baathistes, même si des ministres baathistes, communistes, nationalistes, islamistes, ont été nommés par la Révolution. Ils ont les mains libres. Vous étiez en prison pour ces partis.

Libre a vous de mettre en application leurs théories. On aimerait apprendre d’eux. Du communiste et de sa théorie progressiste. Mais ce qu’ils font est une aberration. Où sont les nationalistes arabes, les baathistes, Ils faisaient parti des la formation des ministres, ils étaient désignés avant la mise sur pied du pouvoir du peuple.

Ceux qui étaient dans les partis ne formaient qu’un petit groupe. Nous les avons amenés car nous avons pensé que parmi eux il y’a des personnes consciencieux, des hommes politiques qui ont une théorie, que pour cela ils ont été prisonniers.

On leur a ouvert les portes, on voulait apprendre d’eux. Comme de toute autre personne. Vous allez me dire alors qui est en prison si ce ne sont pas des prisonniers d’opinion ou de conscience.

Ce sont des prisonniers normaux qui ont commis des crimes de droit public comme le vol, l’homicide, le trafic du hachiche ou tout autre groupe qui a exploité la religion. La religion a été exploitée par les frères musulmans, par des frères non musulmans, au nom de ceux qui sont dans l’institution sociale.

Nous, nous ne connaissons pas de frères musulmans car nous sommes tous des musulmans frères. Personne ne peut mettre en cause notre foi. Nous prions plus q’eux, jeûnons plus q’eux, et craignons Dieu plus qu’eux.

Personne ne peut renchérir. Il cherche à former un parti, d’arriver au pouvoir, de gouverner et de vendre le pays. Ce sont des collaborateurs payés par une entité étrangère. Ils se donnent des noms, Mohamed, l Armée de Mohamed, l’Armée de Ali pour endoctriner les jeunes en vue d’en faire des leaders.

Attenter à la religion musulmane est chose interdite, au même titre que la saboter, où attenter l’aspect spirituel de la société libyenne. Ceci ne saurait être toléré. Quant à la peine de mort, nous avons précisé dans le Document Vert qu’elle s’applique a celui qui menace la société.

La peine de mort existe aux Etats-Unis comme dans plusieurs pays du monde. Nous avons l’espoir qu’elle soit abolie dans le monde entier. Dans la prison Abou Selim, ils se sont entrenus avec des prisonniers, des Frères musulmans.

Ceux ci ont dit qu’ils n’ont pas eu recours à la violence, qu’ils ont été incarcérés parce qu’ils constitué un parti clandestin. Dans le Document Vert, l’activité clandestine est prohibée. Chacun proclame son opinion en public dans les Congrès Nationaux.

Dans toute l’Europe, si quelqu’un prêche l’islam clandestinement, il est considéré contre la loi et porte atteinte à l’ordre public. Ils ont argumenté que le recours à la clandestinité leur était dicté par l’interdiction des partis.

Alors pourquoi ne viennent-ils pas dans les Congrès pour dire que les partis sont interdits, qu’ils veulent la levée de cette interdiction, qu’ils veulent créer un parti appelé Parti des Frères musulmans.

Personne ne les sanctionnera. Ces gens n’ont soumis leur idée ni à l’ensemble du peuple, ni aux Congrès Populaires, ni à la société, Leur intention est malsaine depuis le départ.

Travailler comme une taupe. Qui sont-ils pour miner la société et faire tomber toute l’institution sociale. Qui les as autorisé. Il ne s’agit pas ici de la liberté d’opinion, mais d’un complot. Y’a t-il un nouveau prophète qui a prêché que soit on est Frère musulman soit on va en enfer… Mohamed, Le sceau des prophètes ne l’a pas dit. Que soit on est du mouvement, Djamaa Al Takfir wa al Hijrah soit on est des hérétiques, des infidèles qui vont aller en enfer.

Le père fondateur des Frères musulmans est Jamal El Dîne al Afghani, il n’était pas arabe. Entre eux, Les arabes s’interpellent en utilisant l’expression frère arabe. Afghani a demandé aux arabes de ne plus utiliser le mot arabe et de le substituer par frère musulman pour que les musulmans non arabes ne se sentent plus en minorité parmi les arabes.

C’est un acte d’autodéfense et non un acte religieux. Ces frères musulmans n’ont rien avoir avec Dieu. Afghani défendait sa minorité. Au fond, sa cause sert une race et non Dieu. Dieu n’a pas dit ou vous êtes des Frères musulmans ou vous êtes des infidèles.

Etre infidèle c’est former des Frères musulmans et diviser l’islam en divers confessions, partis,…cela est interdit dans le Coran. L’idée des Frères musulmans vise à déchirer la société musulmane.

C est l’objectif visé par Djamaa Al Takfir wa al Hijrah, prêcher pour déchirer la nation. Cela relève de l’absurde et les adeptes de cette absurdité sont des ignares qui exploitent la religion. La religion ne s’exploite pas comme on exploite un champ ou un commerce. La religion relève de l’Institution Sociale qui défend la société, non des individus.

Nul n’a le droit d’y porter atteinte ni en suisse ni en libye. Ils ont dit la prison Abi Selim est le problème. Ils ont dit un massacre eut lieu a Abi Selim. C’est parce qu’il y’a avait ses hérétiques auquel la loi ne pouvait être appliquée en ces temps-la, car ils étaient hors la loi. Vous adressez une question à l’un deux, il ne répond pas.

Quand vous lui parlez, il se bouche les oreilles. Ils sont en dehors de la loi, comme ceux de Guantanamo. Pour eux, nous sommes tous des infidèles. Le gardien du pénitencier, un soldat, est passé pour leur donner à manger, il portait plusieurs clés.

Ils l’ont tué, prirent possession des clés, ouvert toutes les cellules où il y avaient leurs pairs, s’emparèrent des armes. D’autres gardiens ont appelées au secours. Il eut plusieurs morts et blessés parmi les soldats de la prison.

Ils ont traîné les morts par terre, car ce sont des infidèles à leurs yeux. Lorsque les forces de sécurité sont arrivées, ils on eut recours à la violence. Certains sont morts, d’autres ont pris la fuite. Voila tout. Et un beau jour, ils ont réapparu en Afghanistan, certains d’entre eux appelaient leur famille depuis l’Afghanistan.

Alors pourquoi nous taire. Amnistie Internationale doit venir pour être au fait de cet incident et nous juger en connaissance de cause. Pourquoi la Libye doit-elle endosser la responsabilité de gens dont les actes sont en dehors de la loi.

Malgré cela, nous avions réussi à les soumettre à la loi en les incarcérant. Ils ont reçu les repas, des soins médicaux, et subi des enquêtes. Puis, on nous reprocha que leurs familles ne savaient rien d’eux. Les familles doivent être tenues au courant, mais on nous avait dit qu’elles n’osaient pas demander après eux, de peur des représailles.

Je ne comprends pas ce qu’ont les familles à faire quand un des leurs est criminel. Nul n’est tenu responsable de l’acte d’autrui. Ce criminel hérétique n’a pas consulté son père, sa mère, ou son frère. L’un d’entre eux a tué son oncle qui l’avait élevé parce qu’on lui avait dit que son oncle est un mécréant.

Pour prouver ton allégeance, lui dit-on, il faut le tuer. Il prit un fusil de chasse, il descendit son oncle. Son oncle qui l’a élevé car son père était décédé. Ils crurent en son obédience. Comment peut on rendre la famille responsable de ce type de criminel hérétique.

Celui qui est atteint d’une maladie, la rougeole, l’appendicite, la tuberculose ou le Sida, sa famille n’est en rien responsable. Donc les familles doivent être tenues au courant de tout. Dans l’entretien que nous avons eu avec Amnistie internationale, l’organisation parle de faits qui ont eu lieu dans le passé.

Nous voulons mettre un terme à de telles pratiques. Au Tribunal du Peuple, des avocats ont été désignés par le tribunal pour leur défense. Mais ils réclamèrent leur propre avocat. Qu’on les laisse alors payer pour un avocat.

Pourquoi tant de compassion pour leur argent. Nous sommes des humanistes au plus haut niveau. Le citoyen qui ne peut avoir de défense, L’Etat lui assure un avocat, même s’il a les moyens de se payer un.

Nous sommes le premier Etat au monde où un avocat siège d’office dans le tribunal libyen. Dans tous les Etats du monde, l’accusé se trouve devant le Procureur, le Parquet, la police et le juge.

Il ne faut pas être dupe. L’avocat cherche un profit tout comme le medecin. Plus il y’a de crime, de maladies, plus il y’a des clients.

S’il veut son propre avocat, qu’il le fasse, il peut avoir 10. Avant 1951, une loi qui date des anglais stipule qu’on ne peut oeuvrer pour un Etat étranger, on reproche aussi à cette loi les méthodes d’arrestation.

L’arrestation doit se faire selon les procédures légales. Le suspect doit être appréhendé devant tous, devant sa famille. Il peut être condamné ou libéré. Mais comment peut-on appliquer la loi ceux à ceux qui portent des ceintures piégés, se font sauter dans la mosquée, dans la rue, des écoles.

En Algérie, ils tiraient sur des bus bondés. On ne peut que riposter. Cela inévitable, dans les constituions européennes, il est prévu de viser les jambes de celui qui essaye de s’échapper. Prenons n’importe quel Etat au monde, le japon par exemple.

Amnistie inrnationale rapporte plus de 100 personnes exécutées en 2002. Le Japon pratique la peine de mort dans la clandestinité, à leur dernier soupir, les condamnés ne sont pas autorisés à voir leurs proches.

Les exécutions ont souvent lieu durant les congés du parlement de manière à éviter d’en débattre, ou de permettre aux condamnés de consulter leur avocat ; des rapports font état de cas de torture, de mauvais traitement, et de conditions atroces pour les prisonniers. Le Conseil Consultatif a mis sur pied une commission attachée au gouvernement japonais sous la tutelle du Ministère de la Justice.

En d’autres termes, le Japon administre une commission gouvernementale des droits de l’Homme, sur le modèle américain. Plus de 600 personnes étrangères ont été détenues a Guantanamo, sans chef d’accusation, sans jugement, sans contact aucun avec leur avocat et leur famille.

Les Etats-Unis ont refusé de les reconnaître comme prisonniers de guerre, ou qu’ils soient juges par un tribunal spécial, comme cela est stipulé dans les conventions de Genève. Les cas de d’autres prisonniers en dehors des Etats-Unis ont également provoqué de grandes préoccupations, dans des lieux tenues secrets depuis les événements du 11 septembre.

Des milliers de personnes ont été arrêtées, et transportées à de divers pays. Amnistie International a vivement critiqué le gouvernement américain pour ne pas avoir respecté les normes internationalement reconnues.

Les détenus étaient menottés durant les 22 heures du vol jusqu’a Guantanamo, contraint de porter des gants, des masques, les oreilles bouchées, les yeux bandés, les têtes rasées. Les Etats-Unis ne peut plus parler des droits de l’homme où de l’arbitraire dans n’importe quel autre pays. Amnistie Internationale considère que ces condamnations à mort constituent des violations des principes fondamentaux d’un procès juste.

Les Forces spéciales américaines ont tués au moins 16 personnes dans un village au Yémen. Les corps de quelques uns ont été trouvés, les mains ligotées dans le dos. 27 personnes ont été arrêtées durant un raid d’un village, cagoulées, enchaînées par des cordes, elles ont été transportées par Air à la base américaine à Kandahar en Afghanistan.

Amnistie internationale n’a pas reçu de réponses des autorités américaines concernant ces violations. Dans un article publié par Le Washington Post, les fonctionnaires de la CIA ont eu recours à des méthodes de pression et de contrainte durant les interrogatoires.

Tel que le recours aux positions debout durant de longues heures, aux génuflexions, aux ports des cagoules, aux bandages des yeux, privations du sommeil, à lumière 24 h sur 24, à l’usage excessif de la force, aux électrochocs en utilisant une technique inconnue au Tiers monde.

Des cas de décès ont été rapportés. Un citoyen de Floride, un autre de l Etat de Maryland, du Kentucky. En 2002, 69 femmes et hommes ont été exécutés portant le total des condamnes, à 280.

Les Etats-Unis ont pratiqué la peine de mort sur des jeunes de moins de 18 ans en date du crime, Au Texas, Napoléon et Bezli qui avait 17ans au moment du crime, ils furent condamnés sans représentation juridique adéquate.

Même en suède, Amnistie Internationale parle de dommages graves ou de cas de décès dus à l’usage excessif de la force par la police suédoise contre les prisonniers. La Comite de Lutte contre la Torture des Nations Unis a exprime sa profonde préoccupation au sujet des cas de décès survenus durant la détention, du fait de l’usage excessif de la force par la police ou les autorités pénitentiaires.

Durant les protestations qui ont eu lieu en suède contre la mondialisation, 58 manifestants ont été condamnés, certains à la prison pour de longues périodes, pour troubles à l’ordre public. Ils ont été gardés dans des cellules individuelles, pendant la détention provisoire, sans recours à un avocat ; la police fut acquittée.

En suisse, les mêmes cas d’usage répétitifs de la force excessive par la police ont été rapportés. Une femme a été incarcérée avec son bébé de 5 semaines suite à un control de tickets dans un bus. Des éléments de la police genevoise l’ont agressée, contraint à une inspection forcée en présence de policiers hommes.

En Italie les autorités judiciaires ont souvent recours à l’usage des armes à feu sans justification, aux mauvais traitements. En Allemagne, suite à l’usage de la force par un agent de la police, un homme est décédé.

L’Australie s’est opposé à l’adoption du projet du protocole facultatif annexé à la convention contre la torture. Le gouvernement australien refuse de ratifier la Convention de Lutte contre la Torture, parce qu’il veut continuer à torturer. La torture est pratiquée en Espagne aussi.

Tels sont quelques exemples de la situation dans le monde. Amnistie veut que la Libye contribue à défendre ces gens, ce qui nécessitera de changer les lois en libye. Les responsables d’Amnistie m’ont exprimés leur intérêt de voir la Libye participer au renforcement des instituions régionales et internationales des droits de l’homme en vue d’abolir un jour la peine de mort.

Pour cela il est nessecaire de revoir certaines lois, telle celle relative aux Tribunaux Populaires, et à l’administration. En résume, les Congrès Populaires et la population entière comptent sur vous. Grâce votre à effort, vos qualités, vos compétences, Vous jouissez du respect du peuple et des tribunaux.

Il vous incombe de participer à la sensibilisation des Congrès Populaires afin qu’ils promulguent des lois justes et équitables. Il nous faut nous débarrasser de tout sentimentalisme, de ne plus dire que ce sont les lois de la Révolution.

Nous nous sommes plus à L’ère de la révolution. Les temps ont changés. De nos jours, une nouvelle institution a vu le jour, celle du pouvoir des masses, appelée système socialiste des masses par les uns, capitalisme des masses par les autres, qu’importe. L’essentiel c’est qu’elle permet de distribuer la richesse parmi le peuple.

C’est la nature des lois que vous devez promulguer et aider le peuple à les comprendre. En Libye, il n’y a pas de place aux arrestations clandestines. Nous sommes contre le crime, contre la trahison et nous voulons que nos procédures soient conformes à la loi.