Les kurdes sortent bredouilles!!

Et voilà que les Kurdes perdent dans l’affaire  et en sortent les mains vides !

Quel avantage les Kurdes ont-ils gagné dans l’affaire iraquienne….Aucun…
sauf  les accolades données aux  forces de l’occupation, les embrassades des nouveaux dirigeants de l’occupation,  l’accusation de haute trahison et d’être au service de l’occupation.

Quant à la situation des kurdes, elle n’a pas changé, bien au contraire, elle s’est détériorée,  tant éthiquement que moralement. Nous nous attendions à ce qu’un moment aussi tragique de l’histoire comme celui-ci soit l’occasion historique des kurdes.

Qu’ils en tireront profit, comme les juifs ont tiré profit de  la chute de Berlin, de la défaite des pays de l’Axe et de la victoire des Alliés pendant  la deuxième guerre mondiale.

Les kurdes auraient pu déclarer l’Etat Kurde, concrétisant de ce fait l’espoir éternel de la nation kurde opprimée et déchirée…..mais il n’en a rien été. Les kurdes demeurent des ressortissants dans les pays dans lesquels ils se trouvent. Quoi de neuf alors?

Quels sont les acquis?  Rien…, le kurde reste  kurde, citoyen de 2ème, voire de 3ème catégorie dans tous les pays du Moyen-Orient.

Détrompez-vous si c’est le frère Hoshiar Zibari qui est à la tête du ministère des affaires étrangères dans l’Iraq d’aujourd’hui. Le Lieutenant  général Nour-Eddine  Mahmoud fut premier ministre de l’Iraq, de même que Ahmed Babane, les deux kurdes. D’autres ministres des travaux publics, des communications, de l’intérieur, de la Justice, des finances et de la défense furent aussi des kurdes. Des kurdes, comme le lieutenant Bakr Sidki et le lieutenant Husseine Fawzi, le lieutenant Amine Zaki furent à la tête des forces armées iraquiennes.

Le pourcentage des kurdes fonctionnaires de l’Etat Iraquien était de 25%. Dans les régions kurdes, ce pourcentage a été de 97%. Dans ces régions, les kurdes disposaient de conseils locaux,  parlementaires, judicaires, et de gouvernorats.

Dans certains gouvernorats comme à Soleimania, les langues arabes et kurdes étaient les langues officielles. L’enseignement dans les écoles primaires et dans les collèges était dispensé dans la langue kurde, avec l’arabe comme langue secondaire. Tel fut la situation dans l’Iraq des années 60.

Sous l’effet de ce bouleversement dangereux qui a secoué cette région, on s’attendait à ce que l’Etat kurde voit le jour en vue de sauver les kurdes et les protéger de l’oppression, des tortures et des assassinats dont ils étaient victimes tout au long de leur histoire tragique.

On ne peut que réitérer cette phrase douloureuse, à savoir que le lot des kurdes est celui des  regrets et des opportunités perdues en dépit des révolutions, des sacrifices, et des soulèvements.

Quoi de neuf? Les kurdes sont des citoyens iraquiens comme ils l’ont toujours été dans le passé. Quels avantages  les kurdes ont-ils tirés en prenant part dans cet acte qui a accouché d’un nouvel Iraq et qui a détruit le pays dans son ensemble.

Et puis les kurdes sont-ils seulement ceux  qui vivent à l’intérieur de l’Iraq? La majorité des kurdes vit à l’extérieur de l’Iraq, une minorité seulement d’entre eux se trouve dans le pays. Pourquoi persiste-on à ignorer le destin de la majorité kurde en dehors du pays pour mettre l’accent sur la minorité qui vit dans le pays?

A qui profite la question sacrée des kurdes ? Qui a versé le sang de milliers de martyrs kurdes ? Et que gagnent les uns et les autres ?  C’est le bilan après toutes les vies kurdes tombées durant les révoltes et les soulèvements de Oubaid Allah Al Nahri, Badr Khan

Boutan, Al Naqshabandi, Chihab el Dine, Sheikh Said, Shekak, Al hafid, Ihssane Nouri, Ahmed Al Barzani, Redah, et Mustapha Al Barzani.

S’il est vrai que nous sommes face à un tournant historique, des revendications pour libérer les peuples du joug de leur oppresseur, il n’est de nation plus opprimée que le peuple kurde. Pourquoi pratique-t-on la politique des deux poids deux mesures quand il s’agit de causes primordiales ?

Pourquoi ne soutenons-nous pas la nation kurde à proclamer son indépendance et son unité ? A faire tomber l’épée de Damoclès qui la menace de façon à prendre sa place comme pays voisin et frère de la nation arabe, perse et turque ?!

Qui a leurré les kurdes ? Qui a vendu leur cause sacrée ?  Qui les a vendus ?